Pour la patrie : roman du XXè siècle

Fiction & Literature, Literary Theory & Criticism, Canadian
Cover of the book Pour la patrie : roman du XXè siècle by Jules-Paul Tardivel, CP
View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart
Author: Jules-Paul Tardivel ISBN: 1230000946087
Publisher: CP Publication: February 14, 2016
Imprint: Language: French
Author: Jules-Paul Tardivel
ISBN: 1230000946087
Publisher: CP
Publication: February 14, 2016
Imprint:
Language: French

On ne saurait contester l’influence immense qu’exerce le roman sur la société moderne. Jules Vallès, témoin peu suspect, a dit : « Combien j’en ai vu de ces jeunes gens, dont un passage, lu un matin, a dominé, défait ou refait, perdu ou sauvé l’existence. Balzac, par exemple, comme il a fait travailler les juges et pleurer les mères ! Sous ses pas, que de consciences écrasées ! Combien, parmi nous, se sont perdus, ont coulé, qui agitaient au-dessus du bourbier où ils allaient mourir une page arrachée à la Comédie humaine… Amour, vengeance, passion, crime, tout est copié, tout. Pas une de leurs émotions n’est franche. Le livre est là. » [1]

Le roman est donc, de nos jours, une puissance formidable entre les mains du malfaiteur littéraire. Sans doute, s’il était possible de détruire, de fond en comble, cette terrible invention, il faudrait le faire, pour le bonheur de l’humanité ; car les suppôts de Satan le feront toujours servir beaucoup plus à la cause du mal que les amis de Dieu n’en pourront tirer d’avantages pour le bien. La même chose peut se dire, je crois, des journaux.

Cependant, il est admis, aujourd’hui, que la presse catholique est une nécessité, même une œuvre pie. C’est que, pour livrer le bon combat, il faut prendre toutes les armes, même celles qu’on arrache à l’ennemi ; à la condition, toutefois, qu’on puisse légitimement s’en servir. Il faut s’assurer de la possibilité de manier ces engins sans blesser ses propres troupes. Certaines inventions diaboliques ne sont promues qu’à faire le mal : l’homme le plus saint et le plus habile ne saurait en tirer le moindre bien. L’école neutre, par exemple, ou les sociétés secrètes, ne seront jamais acceptées par l’Église comme moyen d’action. Ces choses-là, il ne faut y toucher que pour les détruire ; Il ne faut les mentionner que pour les flétrir. Mais le roman, toute satanique que peut être son origine, n’entre pas dans cette catégorie. La preuve qu’on peut s’en servir pour le bien, c’est qu’on s’en est servi ad majorem Dei gloriam. Je ne parle pas du roman simplement honnête qui procure une heure d’agréable récréation sans déposer dans l’âme des semences funestes ; mais du roman qui fortifie la volonté, qui élève et assainit le cœur, qui fait aimer davantage la vertu et haïr le vice, qui inspire de nobles sentiments, qui est, en un mot, la contre-partie du roman infâme.

View on Amazon View on AbeBooks View on Kobo View on B.Depository View on eBay View on Walmart

On ne saurait contester l’influence immense qu’exerce le roman sur la société moderne. Jules Vallès, témoin peu suspect, a dit : « Combien j’en ai vu de ces jeunes gens, dont un passage, lu un matin, a dominé, défait ou refait, perdu ou sauvé l’existence. Balzac, par exemple, comme il a fait travailler les juges et pleurer les mères ! Sous ses pas, que de consciences écrasées ! Combien, parmi nous, se sont perdus, ont coulé, qui agitaient au-dessus du bourbier où ils allaient mourir une page arrachée à la Comédie humaine… Amour, vengeance, passion, crime, tout est copié, tout. Pas une de leurs émotions n’est franche. Le livre est là. » [1]

Le roman est donc, de nos jours, une puissance formidable entre les mains du malfaiteur littéraire. Sans doute, s’il était possible de détruire, de fond en comble, cette terrible invention, il faudrait le faire, pour le bonheur de l’humanité ; car les suppôts de Satan le feront toujours servir beaucoup plus à la cause du mal que les amis de Dieu n’en pourront tirer d’avantages pour le bien. La même chose peut se dire, je crois, des journaux.

Cependant, il est admis, aujourd’hui, que la presse catholique est une nécessité, même une œuvre pie. C’est que, pour livrer le bon combat, il faut prendre toutes les armes, même celles qu’on arrache à l’ennemi ; à la condition, toutefois, qu’on puisse légitimement s’en servir. Il faut s’assurer de la possibilité de manier ces engins sans blesser ses propres troupes. Certaines inventions diaboliques ne sont promues qu’à faire le mal : l’homme le plus saint et le plus habile ne saurait en tirer le moindre bien. L’école neutre, par exemple, ou les sociétés secrètes, ne seront jamais acceptées par l’Église comme moyen d’action. Ces choses-là, il ne faut y toucher que pour les détruire ; Il ne faut les mentionner que pour les flétrir. Mais le roman, toute satanique que peut être son origine, n’entre pas dans cette catégorie. La preuve qu’on peut s’en servir pour le bien, c’est qu’on s’en est servi ad majorem Dei gloriam. Je ne parle pas du roman simplement honnête qui procure une heure d’agréable récréation sans déposer dans l’âme des semences funestes ; mais du roman qui fortifie la volonté, qui élève et assainit le cœur, qui fait aimer davantage la vertu et haïr le vice, qui inspire de nobles sentiments, qui est, en un mot, la contre-partie du roman infâme.

More books from CP

Cover of the book L’Archipel en feu by Jules-Paul Tardivel
Cover of the book Pagan Papers by Jules-Paul Tardivel
Cover of the book La Fille Élisa by Jules-Paul Tardivel
Cover of the book Dare to Seduce by Jules-Paul Tardivel
Cover of the book Édouard by Jules-Paul Tardivel
Cover of the book Les Affamés, étude de mœurs contemporaines by Jules-Paul Tardivel
Cover of the book Love Me if You Dare by Jules-Paul Tardivel
Cover of the book Christmas Holidays at Merryvale by Jules-Paul Tardivel
Cover of the book Les Quatre Évangiles by Jules-Paul Tardivel
Cover of the book My Life and Loves by Jules-Paul Tardivel
Cover of the book La province de Québec by Jules-Paul Tardivel
Cover of the book Tintin-Lutin by Jules-Paul Tardivel
Cover of the book Le Monde comme volonté et comme représentation by Jules-Paul Tardivel
Cover of the book Dylan Judas 1966 Like The Night (Revisited 2) by Jules-Paul Tardivel
Cover of the book War; or, What happens when one loves one's enemy by Jules-Paul Tardivel
We use our own "cookies" and third party cookies to improve services and to see statistical information. By using this website, you agree to our Privacy Policy